
Souveraineté : un enjeu majeur pour l’Europe et les entreprises
Alors que l’Europe déploie une stratégie numérique commune pour garantir souveraineté, sécurité et conformité, le cloud souverain s’impose comme un levier stratégique. Il s’agit d’assurer que les données critiques restent hébergées sous juridiction européenne, avec des garanties solides de contrôle et de maîtrise.
Pourtant, malgré les progrès techniques, plusieurs idées reçues freinent encore son adoption dans les secteurs public et privé. Voici un éclairage précis pour aider DSI et RSSI à faire des choix éclairés.
Fondamentaux du cloud souverain avant de déconstruire les mythes.
· Un besoin né en 2013 avec les révélations Snowden, qui ont exposé l’ampleur de la surveillance de la NSA. L’Europe a réagi pour mieux protéger ses données sensibles sur son territoire.
· Un standard de confiance : SecNumCloud, le référentiel élaboré par ANSSI. Il impose des exigences strictes de sécurité, gouvernance et localisation exclusive des données en Europe.
· Un contexte IT en pleine mutation, digitalisation accélérée, montée des cybermenaces, conformité renforcée, explosion des usages de l’IA. Les infrastructures doivent désormais être sécurisées, performantes, agiles et conformes. Le cloud souverain moderne répond à ces besoins.
Mythe n°1 :
« Le cloud souverain, c’est lent, basique, limité »
Perception héritée d’un passé révolu.
Les premières offres souveraines ont pu être lentes, peu performantes, avec des infrastructures dépassées. D’où l’idée que « souveraineté = compromis ».
Aujourd’hui, la réalité est tout autre :
· Les clouds souverains actuels reposent sur des infrastructures de haute performance, souvent interconnectées à des réseaux fibre ultra-rapides, garantissant des latences faibles et une disponibilité supérieure à 99,99 %.
· Les certifications comme SecNumCloud garantit une qualité équivalente voire supérieure aux standards des hyperscalers américains.
· Ces infrastructures sont pensées pour des architectures hybrides, permettant une montée en charge agile et un déploiement flexible des services, ce qui réduit les temps de migration et optimise la performance.
Pour les DSI : la souveraineté n’est plus un compromis : c’est un choix stratégique gagnant. Les performances sont mesurables, les temps de réponse optimisés, les migrations accélérées de 20 à 30 %, et la montée en charge reste totalement flexible.
Mythe n°2 :
« Le cloud souverain est cher et réservé aux grands groupes et administrations »
Ce cliché vient d’une époque où les clouds souverains étaient coûteux à déployer, peu optimisés et difficilement modulables. Les premiers projets reposaient sur des technologies encore immatures, des contrats rigides et des coûts élevés. Résultat : l’idée d’un service réservé aux gros budgets publics ou aux très grandes entreprises s’est durablement installée.
Désormais :
· Les solutions souveraines sont modulaires, permettant une personnalisation fine et une adaptation aux budgets des PME comme des grands groupes.
· L’étude Edge Consulting (2024) montre qu’une PME française a réduit ses coûts d’infrastructure de 25 % après migration vers un cloud souverain, tout en gagnant en flexibilité et sécurité.
· Le cloud souverain permet une meilleure prévisibilité budgétaire, avec des coûts maîtrisés et un contrôle précis des ressources allouées, évitant les surcoûts liés au sur provisionnement.
Le cloud souverain ouvre aux PME un accès sécurisé et abordable, moteur d’innovation et de croissance. Il transforme la maîtrise des coûts en avantage compétitif, en alliant souveraineté, sécurité et efficacité. Le cloud souverain n’est plus un luxe, c’est un levier clé, accessible et rentable.
Mythe n°3 :
« Migrer vers un cloud souverain : trop complexe, trop risqué et trop long »
Le mythe associe encore trop souvent la migration à un processus chaotique, risqué et laborieux. Cette image provient d’expériences passées où des architectures rigides, la multiplication des fournisseurs et le déficit de compétences locales rendaient les transitions longues et difficiles.
En réalité :
· Les clouds souverains modernes offrent des architectures hybrides, interopérables et automatisées qui rendent la migration fluide, sécurisée et réversible.
· Selon le Global CIO Report 2022 de Dynatrace, 71 % des DSI estiment que la complexité vient surtout de la diversité des environnements cloud (multicloud ou legacy), et non du caractère souverain du cloud.
· La conformité native aux normes européennes (RGPD, SecNumCloud) et aux contraintes du Cloud Act américain garantit un déploiement conforme et réduit les risques liés à la migration.
En pratique, la migration vers le cloud souverain se traduit par un pilotage unifié, une réduction des délais et des risques, ainsi qu’un contrôle renforcé des ressources et des coûts. Avec la bonne stratégie, la migration devient un levier d’agilité, pas un frein.
Mythe n°4 :
« Le cloud souverain ne peut pas supporter l’IA : il manque la puissance »
Le cloud souverain a longtemps été vu comme trop limité pour gérer les besoins énormes en calcul de l’IA, jugé moins puissant que les géants mondiaux du cloud.
La tendance actuelle montre le contraire :
· Depuis 2022, l’Europe investit plus de 8 milliards d’euros dans des infrastructures souveraines adaptées à l’IA, alliant cloud, edge computing et data centers locaux (CNBC Tech Europe).
· Aujourd’hui, plus de 30 % des grandes entreprises ont déployé leurs propres plateformes d’IA souveraines, avec une montée à 95 % prévue d’ici 2028 (CIO.com, Roland Berger).
Résultat : le cloud souverain peut désormais supporter les travaux IA tout en garantissant maîtrise des données, conformité et sécurité. C’est crucial, car une IA performante nécessite des données locales, fiables et maîtrisées. Le cloud souverain garantit confidentialité, sécurité et conformité, tout en évitant la dépendance aux fournisseurs étrangers.
Comme le dit Daniel Rohrhirsch (Roland Berger) :
« Confier son IA à l’étranger, c’est perdre la maîtrise de ses données et de son avantage compétitif.»
Mythe n°5 :
« Souveraineté = moins de sécurité, moins de conformité »
Ce mythe persiste, bien que sans fondement dans la réalité actuelle. Associant souvent la souveraineté numérique à un compromis sur la sécurité, avec l’idée que les clouds européens, supposés moins matures, n’offrent pas les mêmes garanties que les géants internationaux.
Le cloud souverain repose au contraire sur des bases solides. Le label SecNumCloud, délivré par l’ANSSI, impose des normes strictes : audits réguliers, contrôle local des clés de chiffrement, et localisation des données exclusivement sur le territoire européen. Ces exigences renforcent la protection contre les accès extra-juridictionnels, notamment ceux du CLOUD Act américain.
Les fournisseurs souverains comme OVHcloud, VMware ou T-Systems garantissent une gouvernance locale rigoureuse, une traçabilité complète et des infrastructures robustes, validées par des audits indépendants.
Bruno Le Maire souligne :
« La sécurité et la souveraineté de nos données sont un enjeu stratégique majeur. »
En clair : souveraineté rime avec sécurité et conformité, non avec compromis.
Le secteur public est-il vraiment avancé dans le cloud souverain ?
Malgré un discours volontariste, la réalité est plus nuancée. Selon l’étude Numspot 2024, seules 17 % des organisations publiques françaises sont entièrement passées au cloud public, dont 81 % optent pour un cloud souverain. Cela signifie que 83 % du secteur public utilise encore des solutions hybrides, privées ou n’a pas de stratégie cloud claire.
Les freins ne sont pas techniques, mais principalement stratégiques : hésitations, absence de cap clair, inertie culturelle et complexité des systèmes existants ralentissent la transformation numérique.
Le rôle d’AntemetA : donner à la souveraineté la puissance qu’elle mérite
AntemetA accompagne les organisations publiques et privées dans la définition et le déploiement d’une véritable stratégie cloud souveraine : progressive, sécurisée et opérationnellement maîtrisée. Grâce à une approche modulaire, des infrastructures certifiées et un accompagnement de bout en bout, nous transformons la souveraineté en un moteur concret de performance, de maîtrise et de résilience.
Leader souverain de la performance et de la résilience numérique, AntemetA sécurise et augmente la productivité des organisations à travers trois piliers complémentaires :
· Des infrastructures et un cloud souverain de dernière génération, intégrés, opérés et managés par nos experts.
· Une protection proactive et cohérente à 360° : cybersécurité, protection de la donnée et continuité d’activité.
· Une IA souveraine, raisonnée et orientée cas d’usage, pour optimiser les métiers en toute sécurité.
Cette proposition de valeur s’appuie sur un réseau de datacenters souverains, redondés, certifiés, interconnectés, ainsi que sur un catalogue complet d’expertises métiers et techniques. L’objectif : garantir à chaque client un SI disponible, sécurisé, pérenne… et mieux armé pour les enjeux de demain.
Comme le rappelle Stéphane Blanc, Président fondateur d’AntemetA :
« La souveraineté doit rester un élément essentiel du positionnement de l’IA dans une entreprise. Hybridez votre système. Réfléchissez à la data. Pensez à long terme, aux enjeux économiques et à la souveraineté de vos données.»
Souveraineté et performance, un duo clé pour la cyber-résilience européenne
Le cloud souverain n’est plus une alternative marginale ni une réponse défensive. C’est un levier stratégique qui combine sécurité, performance, innovation et maîtrise totale des données.
Les mythes analysés dans cet article reposent souvent sur des perceptions anciennes. Dans la réalité :
· les infrastructures souveraines actuelles sont performantes, flexibles et accessibles,
· la migration est simplifiée par des architectures hybrides et interopérables,
· l’IA souveraine devient un accélérateur de productivité,
· la conformité européenne offre un avantage stratégique décisif, notamment face aux lois extraterritoriales.
Pour les DSI, RSSI et dirigeants, s’appuyer sur un acteur souverain et expert comme AntemetA, c’est faire le choix d’un système d’information maîtrisé, sécurisé, performant et durable, capable d’absorber les menaces comme les transformations.
Le cloud souverain est bien plus qu’une option
C’est un levier de compétitivité, un rempart contre les risques et un accélérateur d’innovation, au cœur de la cyber-résilience européenne.
Avec AntemetA, il devient surtout un avantage stratégique concret, pensé pour durer, opéré pour protéger, et conçu pour performer.
Sources :
1. Wavestone, Livre Blanc Cloud Souverain Europe 2024 https://www.wavestone.com/cloud-souverain
2. Edge Consulting, Étude PME Cloud Souverain 2024 https://www.edge-consulting.com/etude-cloud-souverain
3. Dynatrace, Global CIO Report 2022 https://www.dynatrace.com/global-cio-report-2022
4. CIO.com, “AI Sovereignty Is Rising: Enterprises Build Their Own Platforms” (2024) https://www.cio.com/ai-sovereignty
5. Roland Berger, AI Sovereignty Report 2024 https://www.rolandberger.com/ai-sovereignty-report
6. CNBC Tech Europe, “EU invests €8B in sovereign cloud and AI infrastructure” (2024) https://www.cnbc.com/eu-cloud-ai-investment
7. ANSSI, SecNumCloud Certification https://www.ssi.gouv.fr/particulier/secnumcloud
8. OVHcloud, Communiqués officiels https://www.ovhcloud.com/fr/actualites
9. VMware, Blog Sécurité et Cloud https://blogs.vmware.com/security
10. Numspot, Étude cloud secteur public 2024 https://www.numspot.fr/etude-cloud-secteur-public